Bio
After studying at Ecole des Beaux-Arts, Thierry Malty developed a passion for photography and the fascinating world of the art market. For over twelve years, he has sensitively photographed unique works of art — sculpture, objets d’art, jewelry, furniture and paintings—for top ranking international art dealers and collectors.
Thierry Malty mastered photography through contact with these works of art. He learned to transform the material reality of those creations into another kind of language, that of the image. From the unique object to the whole, from decorative arts to architecture, there was just one step in that transformation, a step rapidly taken by him with increasing interest.
Surrounded by painters, sculptors, designers and architects, Thierry Malty developed a subtle understanding of aesthetics. In his photography, he strives to convey an atmosphere originating from the work of a creator, and to compose an image in harmony with place. Thus his photographs reveal a subtle understanding of the forms and colors, and a "mise en scene" full of rigor and sensitivity.
His personality is both extraverted and secretive. It expresses itself with ease in the new project he is preparing. Pausing a moment from his still-life work in color, he is currently working on a series of black and white portraits of personalities, captured with vibrating expression and movement.
Each portrait is composed of a series of photos in which the complexity of a personality is displayed, as if through a prism. He captures the sitter’s being through a look that reveals the face and tensions of the body, the joy of a laugh, the grace and elegance of a gesture.
The picture is then woven from iridescent, hazy zones that have both the softness of a veil and a force of movement—an effect recalling the art of Francis Bacon. However, unlike the painter, Thierry Malty does not reveal a joyous pessimism. He simply catches, in a singular moment, the complexity of a human being.
Après des études à l'Ecole des Beaux-Arts, Thierry Malty a développé une passion pour la photographie et le monde fascinant du marché de l'art. Pendant une quinzaine, il a photographié avec sensibilité des œuvres uniques de la sculpture, objets d'art, bijoux, meubles et tableaux à des fins de haut rang marchands et collectionneurs d'art internationales.
Thierry Malty maîtrise la photographie à travers le contact avec ces œuvres d'art. Il a appris à transformer la réalité matérielle de ces créations dans un autre type de langage, celui de l'abstraction . De l'objet unique de l'ensemble, des arts décoratifs de l'architecture, il n'y avait plus qu'à une étape de cette transformation, une étape rapidement pris par lui avec un intérêt croissant.
Entouré par les peintres, sculpteurs, designers et architectes, Thierry Malty a développé une compréhension subtile de l'esthétique. Dans ses photographies, il cherche à transmettre une atmosphère provenant de l'œuvre d'un créateur, et à composer une image en harmonie avec le lieu. Ainsi ses photographies révèlent une compréhension subtile des formes et des couleurs, et une «mise en scène» pleine de rigueur et de sensibilité.
Sa personnalité est à la fois extravertie et secret. Il s'exprime avec aisance dans le nouveau projet qu'il prépare actuellement. Il travaille sur une série de portraits en noir et blanc de personnalités, capturant avec vibrante leurs expressions et leurs mouvements.
Chaque portrait est composé d'une série de photos dans lesquelles la complexité d'une personnalité est affiché, comme à travers un prisme. Il capte l'être d' un regard qui révèle le visage et les tensions du corps, la joie de rire, la grâce et l'élégance d'un geste.
L'image est ensuite construite sous forme de montages tissant à partir de zones floues une histoire, irisées qui ont à la fois la douceur d'un voile et une force de mouvement un effet rappelant l'art de Francis Bacon. Cependant, à la différence du peintre, Thierry Malty ne révèle pas un pessimisme joyeux. Il attrape tout simplement, dans un moment singulier, la complexité d'un être humain.
Né à Montrichard en 1963, Thierry Malty passe sa jeunesse à Blois, étudie aux Beaux-Arts d’Orléans et s’installe ensuite à Paris, où il vit et travaille depuis vingt-cinq ans.
Passionné d’art, il arrive seul à la photographie, en s’initiant à la prise de vue d’oeuvres d’art pour le compte de grands marchands parisiens, de galeristes et de collectionneurs internationaux.
La mise en scène de la photographie de studio, cette forme de fiction grâce à laquelle peut s’opérer la transposition de l’oeuvre photographiée en une autre oeuvre de nature visuelle, constitue chez lui un apprentissage décisif. Il s’écarte d’emblée de la photographie du réel, celle de l’instant, de l’instantané, au bénéfice d’une narration photographique inscrite sur un moment plus long et qu’il saisit pour ce faire à une vitesse lente. Sa technique s’affine au fil d’expérimentations jalonnés d’accidents, selon un processus aboutissant finalement à une identité très personnelle. Mais cela, une fois apprivoisée l’équation clé vitesse-lumière-matière, i.e le nombre d’or de l’art photographique…
Des oeuvres ou objets a priori « inertes », mais ainsi animés, Thierry Malt passe ensuite tout naturellement à la photographie d’ensembles, qu’il s’agisse d’architecture, de décoration ou de cuisine. Il place ses objectifs et sa sensibilité au service de nombreux clients.
Parmi les inspirateurs du photographe, deux peintres pour lui au-dessus de tout : Francis Bacon ou Pierre Bonnard, dont les représentations, pour être figuratives, s’affranchissent néanmoins -et magistralement ! - de toute réalité. Leur mention dans la bouche de Thierry Malty ne tient pas du hasard. De même que de celle du photographe américain Irving Penn, un absolu précurseur à ses yeux.
Depuis une dizaine d’années (la première de ses expositions remonte à 2009, à la galerie Bailly), en parallèle de ses activités pour des architectes, des acteurs du tourisme, des marques du luxe, des châteaux et des grands crus ou de ses nombreuses publications, il livre un travail personnel aujourd’hui largement reconnu.
De « Loup Ange » à « la Rupture », « le Baiser », « la Pieta », « Bodygraphy » comme aujourd’hui avec « Animal’ rédemption », ses séries mettent en scène des portraits d’hommes et femmes, des visages, torses, jambes, mains, corps semi-nus, souvent ceux de duos de danseurs et de danseuses en mouvement, et représentés dans des images qui s’émancipent de de toute nécessité d’ajustement d’une profondeur de champ à un quelconque point de netteté. Tout au contraire, puisque ce qu’il recherche vise une abstraction, celle que la mémoire des mouvements vient imprimer de son propre chef sur ses tableaux photographiques, généralement des diptyques ou triptyques de très grande dimension.
Photographe de « l’intermédiarité », comme il se définit, son « entre-deux » interroge le sens même du rapport au réel qui noue le photographe à son sujet en imposant sa capacité à le transgresser. Le photographe Duane Michels l’exprime par ces mots : «Aucune autre forme d’art ne reproduit la réalité avec autant de fidélité, mais à mon avis, la réalité y est réduite aux seules apparences. Et alors, qu’en est-il de la peur ou du désir physique et de toutes pressions que nous exerçons les uns sur les autres ? ». À sa manière, en les faisant danser devant son objectif, Thierry Malty ne creuse rien d’autre que ces obscurs objets du désir.
Constance Colona-Cesari